PRODUCTION : Mathieu Amalric Film(s)
DISTRIBUTION : Les Films de l’Atalante
EN CO-ORGANISATION AVEC L’ŒIL LUCIDE
DANS LE CADRE DE DU FESTIVAL BEST OF DOC #5
Une nuit avec Charlie Mingus dans son loft de Greenwich Village, alors qu’il attend d’être expulsé par la police.
Filmé par un étudiant en cinéma, c’est un film sublime sur la brutalité de la condition des noirs et des musiciens de jazz aux États-Unis. Durant toute la nuit, au milieu de son capharnaüm, Mingus se livre dans un étrange monologue, parle avec sa fille, tire à la carabine dans le plafond. Au petit matin, les policiers débarquent et Mingus part les menottes aux poignets, ses affaires embarquées sans ménagements dans un camion municipal, sa contrebasse abandonnée sur le trottoir. Mingus in Greenwich Village est un film poignant, brutal dans sa simplicité et son propos. Entouré de journalistes qu’il a convoqués alors que la police et les services de la ville embarquent ses affaires, Mingus demande, "Vous vouliez savoir ce que c’est la soi-disant vie des musiciens de jazz? Et bien, c’est ça."
VEN 8 MARS
OUVERTURE DES PORTES À 18H00
PRESENTATION SUIVIE DES FILMS DE 18H30 À 22H50
18:30 Séance #1
Zorn I + II = 113 min
20:30 Restauration
21:30 Séance #2
Zorn III = 78 min
CHATEAU D’EYMET
PETITE RESTAURATION 10€ (hors boisson) / sur réservation
RÉSERVATION CONSEILLÉE
Depuis 2010, Mathieu Amalric filme seul, avec sa caméra et ses micros, le musicien new-yorkais John Zorn.
Saxophoniste, compositeur, improvisateur, explorateur indéfinissable, du jazz au quatuor à cordes, du noise au klezmer, de l’easy listening à l’orgue d’église, cartoon, oud électrique, soprano d’opéra ou chœur de femmes, Zorn nous embarque dans un voyage musical sans fin... (un Zorn IV est en route). Trois films, aux prismes volontairement différents, avec leurs constellations de musiciens, d’amitiés, de travail et d’énergies sonores.
C’est la première fois qu’ils sont projetés ensemble, au cinéma, en dehors des concerts de Zorn.
Quelques mots du réalisateur :
Zorn ?
Ça fait déjà plus de douze ans qu’on a commencé. On s’est connu en 2008. John avait eu besoin d’un récitant français pour Jazz à la Villette, à Paris pour son Cantique des Cantiques. Deux ans plus tard, il me dit qu’une chaîne de télévision voulait faire un portrait de lui et me propose d’essayer. À peine une semaine plus tard, je le filmais pour la première fois lors d’un marathon musical à Milan. Il a fallu écrire des dossiers de financement, des notes d’intentions… ouh la la c’était comme enfermer un animal sauvage dans un zoo.
On a oublié la commande mais l’habitude de filmer est restée. Comme ça, sans raison, seul avec ma caméra et mes micros, lorsque nos chemins se croisaient. C’est devenu une respiration, une énergie, une vive rigueur qui, sans m’en rendre compte, ont teinté mes autres vies de cinéma (et pas seulement !).
Et à l’automne 2016, six ans plus tard, John m’écrit : Et si tu montrais quelque chose ? Pendant les concerts, un écran descend entre deux sets de musiciens et y’a un film,
« something free, for the public ! That could be fun ! ».
Mathieu Amalric