"La vie est bien aimable.
Venez à moi, si je vais à vous c'est un jeu,
Les anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur."
Paul Éluard
Aux anges est mon disque le plus personnel, comme une synthèse du travail entamé il y maintenant dix ans avec Alphabet et poursuivi avec Mechanics puis Troubadours. Moins conceptuel dans sa réalisation que Troubadours et peut-être moins marqué esthétiquement que Mechanics, Aux anges est une ode à mes amours, à mes anges, à ces êtres, artistes ou non, qui m'inspirent et m'aident à vivre.
Le dessin rêvé d'une fontaine de jouvence à laquelle je reviens fréquemment boire pour me ressourcer et cultiver mes marottes.
Avec ces citations et références parsemées ici et là, Aux anges est aussi conçu comme un jeu de piste à travers mon intimité artistique.
Depuis dix ans qu'il a ouvert les compteurs de sa discographie avec Mechanics (lauréat d'une Victoire du Jazz), Sylvain Rifflet a prouvé un goût certain pour les programmes exigeants et savamment construits. Ce Aux Anges ne déroge pas à la règle en montrant toutefois une facette plus personnelle du travail du saxophoniste qui honore dans chacune des pièces proposées une référence. Abbey Lincoln, Moondog, Stan Getz, Jon Irabagon, Steve Reich et même James Baldwin ou Claude Sautet défilent donc sur une trame très écrite, dynamique et relativement électrique, voire électronique (entre les guitares de Philippe Gordiani, la trompette et les effets de Verneri Pohjola ainsi que les percussions de Benjamin Flament)...
Comme tous les grands musiciens, Sylvain Rifflet a su forger au fil du temps un son singulier et un style musical inimitable, immédiatement identifiable. Album « Choc » Jazz Magazine
Sylvain Rifflet (fr) saxophones, shruti box
Verneri Pohjola (fi) trompette
Philippe Gordiani (fr) guitare
Benjamin Flament (fr) percussions
www.sylvainrifflet.com